Pour Aurore Le Duc, il existe une analogie évidente entre le foot et l’art contemporain. Elle crée alors des écharpes, slogans ou performances à la gloire des galeries. En voyant son travail, l’artiste Maurizio Cattelan est séduit par cette idée, tant et si bien qu’il en vient à la copier. Une mésaventure qui va néanmoins donner une nouvelle piste de travail pour Aurore...

| COUP DE TÊTE |
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« Bien sûr, il y a le coup de tête de Zidane dans le torse de Materazzi lors de la finale de la coupe du monde 2006. Aussi, un clin d'œil au "jeu de tête" des footballeurs et une manière d'agir impulsive sans penser aux conséquences.

Mais "Coup de Tête ", c'est surtout une référence à une comédie populaire un peu désuète des années 70, réalisée par Jean-Jacques Annaud. Le film retrace les mésaventures d'un joueur de foot, incarné par Patrick Dewaere, qui se venge, sans violence, des notables d'une ville de province imaginaire, Trincamp. Une intrigue un peu vieillotte sur les origines du foot business et une satire sociale haute en couleur. Un film que je regardais, petite, le dimanche soir, à la télévision. Une bonne illustration des rapports de force dans le sport, les médias et le "spectacle". Une bonne manière de les retourner également. Moula, succès et vengeance, tout ce que j'aime finalement ! »
Aurore Le Duc

| AURORE LE DUC |
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Née en 1988 à Cergy-Pontoise et diplômée de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy en 2012, Aurore Le Duc vit et travaille à Montreuil.

Plasticienne et performeuse, Aurore Le Duc explore les notions de culture populaire ou élitiste et questionne leurs rapports de domination intrinsèques, œuvrant à une dé-hiérarchisation des références qui perturbe des frontières solidement établies.

Détournant les codes sociaux pour produire une critique acerbe de la société, de la culture et de ses acteurs, sa pratique embrasse une multitude de références entre pop culture, histoire de l’art et sciences humaines, donnant naissance à des œuvres où cohabitent harmonieusement Beyoncé et Yves Michaux. Elle renverse les codes ésotériques du monde de l’art par sa fusion avec une culture populaire et télévisuelle, sa principale source d’inspiration. L’utilisation d’un registre humoristique ou burlesque, du déguisement et de la caricature, insiste sur l’absurdité de notre système et révèle sous un angle ironique une violence tue et des rapports de force dissimulés. En ce sens, le travail conceptuel et pluridisciplinaire d’Aurore Le Duc se fonde sur des cultures qui se brouillent et se méprisent mutuellement, qu’elle confronte, entremêle, harmonise, afin de mettre en avant la vacuité de nos présupposés. Toujours sur le ton du jeu, Aurore Le Duc s’amuse ainsi avec son public, joue de ses préjugés, de sa gêne, sa fascination ou son incompréhension.

En dehors de ses expositions personnelles, à The Window, Paris en 2016, à Onoma, Fiskars, en 2017, et à la GALERIE CHLOE SALGADO, Paris en 2020, elle a participé à de nombreuses expositions collectives, et notamment aux Magasins Généraux, Pantin en 2018, au CAC La Traverse, Alfortville, en 2021, ainsi qu'à la Fondation Fiminco, Romainville en 2022. Son travail est notamment présent dans les collections du FRAC Poitou-Charentes en France.